Eglise de Poucharramet
L'église Saint Martin des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem
1215 début de la construction
1240 fin de
la construction des murs ,
fortification d'une construction rectangulaire contiguë
à l'église
1252 fin du voûtement (date sur une clef de voûte)
1367 l'église
est fortifiée avec chemin de ronde crénelé, échauguettes et fossés.
1530
les hospitaliers deviennent Ordre de Malte
1794 suppression des signes de
féodalité: tourelles et merlons rasés,
cloches fondues sauf une datée de 1715;
la commanderie est vendue comme bien national
1824 les fossés sont comblés
1852
abaissement des fenêtres du choeur, vitraux de L.V. Gesta
1878 peintures
intérieures, à l'origine elle était probablement entièrement blanche.
date
indéterminée au XIX° : chapelles annexées à l'édifice
1906 classement Monument
Historique
1943 le dallage de briques rouges est remplacé par des dalles
de calcaire blanc.
L’église de Poucharramet fut construite au cours du XIIIeme siècle de 1215 à 1252. Elle est de style gothique naissant, d’une seule nef, avec un choeur à chevet plat. Elle communiquait par une porte avec le cloître de l’hopital. En 1367, on y ajouta des fortifications, des céneaux, mâchoulis et chemins de ronde. Le clocher mur domine l’édifice. La brique constitue le matériau principal, quelques structures notamment celles du portail, sont en marbres.
Léglise a la forme d’un rectangle, sans chevet et sans transept, du style ogival du XIIIème siècle. Elle est entièrement construite en briques cuites.
La nef est divisée en trois travées ajourées de fenêtres en plein cintre. Sur la première travée, à gauche en entrant, était percée une porte (que l’on distingue très bien de l’intérieur) qui permettait le passage vers l’hopital mitoyen.
Les arcs ogivaux de la voûte, reposent sur des chapiteaux illustrés d’un riche bestiaire: à droite en entrant, deux lions aux corps allongés. Sur le deuxième chapiteau, deux chimères à corps et ailes d’oiseaux, queues de reptiles et têtes humaines. Deux cigognes sont sculptées sur le troisième. Du même côté, à l’angle du mur, une tête de bélier. Dans l’autre angle du choeur, une tête humaine. En revenant vers le fond de l’église, sur le second chapiteau, une tête de cheval tient à la bouche des pétioles de feuilles de viges surmontées de deux grappes. A coté, deux ours qui s’entredévorent. Puis des têtes plates et, sur le milieu, un hibou, les ailes étendues. Auprès de chaque aile, un reptile qui cherche à mordre. Enfin, une chimère, avec une longue queue ferminée par une feuille; sa tête à forme humaine est coiffée d’une mitre.
Les clés de voûte:
sur celle du choeur, la plus grande, est représenté
l’Agneau Pascal, tenant la croix triomphale ( on le retrouve sur la façade du
clocher).
La seconde représente un personnage bénissant. Sur la dernière un
griffon ailé.
En 1878, les murs sont recouverts de peintures. Celles du choeur ont été exécutées à l’huile et sont de style néo-roman, et représentent de magnifiques anges ainsi que le Christ en Majesté. Sont de style néo-gothique.
Les vitraux ont été posés au XIXème siècle et sont signés de Louis-Victor Gesta, maître verrier Toulousain.
Le portail d’entrée est d’un style ogival très pur. Des colonnettes de marbre sont surmontées de chapiteaux d’une grande finesse: de gauche à droite: un feuillage, un pâtre gardant une truie allaitant, un combat entre deux cavaliers, Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre, deux qui s’entredévorent, enfin deux chiens dans la même position.
Le clocher-mur, très commun dans la région, s’élève à 30 mètres au
dessus du sol.
Le carillon comprend 11 cloches, actionnées manuellement le dimanche
et les jours de fêtes. La cloche la plus ancienne, seule épargnée par la révolution,
date de 1715.
L’église
de Poucharramet est un édifice important pour le patrimoine culturel et historique
de la Haute-Garonne, cet édifice est classé monument historique le 19 mai 1906.
Il s’agit d’un unique vestige de plus de 750 ans, en excellant état de conservation.